André Gorlier, responsable du service forêt à la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, décrit ses préoccupations en terme de gestion forestière durable et expose les bienfaits d’un bois longuement critiqué et ignoré : le Pin d’Alep.
Valoriser l'utilisation du bois local
Victime d’une fausse et mauvaise réputation, le Pin d’Alep ne représente, pour la plupart des consommateurs, qu’un bois sans véritables vertus. Certains le définissent même comme un élément à vocation uniquement paysagère et facteur de risque incendie.
«Avec 16000 hectares d’espaces naturels dont 12600 h de forêt, notre territoire possède des atouts majeurs. La filière bois représente des enjeux économiques et sociaux très importants», explique le gestionnaire.
Dans sa démarche environnementale, A. Gorlier souhaite dans les années à venir faire prendre conscience aux consommateurs que privilégier le bois de nos régions représente des avantages aussi bien économiques qu’environnementaux, et permet également de relancer la sylviculture de la forêt méditerranéenne.
«Cultiver» la forêt, c’est s’inscrire dans un volet environnemental qui permet d’endiguer les grands incendies, de favoriser la biodiversité et de préserver nos paysages.
«Lancez-vous ! Privilégiez des bois locaux, recherchez et faites confiance à des entreprises certifiées PEFC, pour dynamiser la filière, ce qui profitera à votre région !» conseille André Gorlier à ses homologues.
Une conviction mise en œuvre
En 8 ans, A. Gorlier a su mettre en action ses propos : «la première étape fut d’appréhender techniquement cette essence de bois aux propriétés particulières, afin d’obtenir un savoir-faire à la fois similaire aux pratiques des anciens, et adapté aux techniques actuelles».
André Gorlier utilise exclusivement le Pin d’Alep dans ses aménagements, quelques soient les mobiliers : RIS, tables de lecture, bornes thématiques, panneaux directionnels, abris bois, tables de pique-nique. Belle démonstration de son engagement.